Dans quelle mesure les croyances des parents peuvent-elles avoir un effet sur les habitudes de vie et la santé des tout-petits? Comment agir de manière efficace auprès des familles pour prévenir des problèmes de santé associés à un excès de poids? Voilà quelques-unes des questions qui intéressent grandement Lucie Lemelin, professeure au Département de sciences infirmières à l’Université du Québec en Outaouais et ancienne infirmière clinicienne en milieu pédiatrique.
Dans le cadre de cette courte capsule vidéo, Madame Lemelin partage avec nous quelques-uns des résultats de son étude exploratoire Représentations sociales parentales du poids et des habitudes de vie des enfants âgés de 4-5 ans. Selon cette étude, les parents d’un enfant de poids «normal» se représentent le poids comme un enjeu de santé auquel on doit porter une attention et dont on doit se préoccuper. Selon eux, l’activité physique et l’alimentation jouent un rôle important dans le maintien d’un poids santé. Par contre, les parents d’un enfant en excès de poids conçoivent que l’apparence potelée est normale à 4-5 ans, « qu’ils vont étirer avec le temps». Ils sont d’avis que le poids d’un enfant est en partie attribuable à la génétique et pas uniquement aux habitudes de vie. Tous les parents rencontrés dans l’étude considèrent que d’adopter de saines habitudes de vie représente un défi très exigeant au quotidien.
Selon Madame Lemelin, il est très important de soutenir les parents dans l’adoption de saines habitudes de vie, tant par des interventions individuelles (ex : accès à des recettes santé faciles à exécuter) qu’environnementales (ex : faciliter la conciliation travail-famille et l’accès à des aliments santé à coûts abordables). Il faut chercher à défaire le lien « malbouffe = plaisir, saines habitudes de vie = exigeant», même si, elle en convient, cela représente un défi de taille!